Du Déni au Changement : vaincre les Dragons de l'Inaction climatique

Face à l'urgence climatique, de nombreuses entreprises et salariés se sentent interpellés et souhaitent s'engager pour un avenir plus durable.

Cependant, il existe souvent des obstacles psychologiques et cognitifs qui entravent ces efforts.

Explorons en détail ces obstacles, que l'on appelle les "Dragons de l'Inaction", et trouvez des clés pour les vaincre.

Dans cet épisode :

Comprendre les 7 dragons de l'inaction climatique

Les dragons de l'inaction climatique sont des barrières psychologiques et cognitives qui nous empêchent d'agir en faveur de l'environnement. Robert Gifford en a théorisé sept :

Les limites de notre cognition :

Souvent, nous pouvons être submergés par la complexité des enjeux climatiques, ce qui nous paralyse. Ou manquer d'information et donc prendre de mauvaises décisions pour l'environnement.
Enfin, vos collègues doutent peut-être de l'efficacité d'actions proposées.

La solution : sensibiliser, faire preuve de pédagogie pour expliquer les enjeux précisément, pour chaque sujet, rendre visible l'invisible.
Les idéologies :

Nous avons des croyances préexistantes et il peut être difficile de changer ses convictions quand on a l'espoir que quelqu'un règle le problème à notre place (la technologie, le gouvernement, l'Univers...)

La solution : se recentrer sur le présent, sur ce qu'on peut faire aujourd'hui en attendant d'éventuels autres apports qui faciliteront la transition écologique par la suite.
La comparaison :

Penser que notre action, si petite, ne sert à rien. Ou que c'est à d'autres personnes d'agir, ou qu'on va perdre un avantage par rapport à d'autres personnes.... Globalement, la comparaison n'incite pas à être le premier à se mouiller ou faire des efforts.

La solution : Accueillir le sentiment d'injustice de la personne mais rappeler qu'il s'agit d'une action collective, et remettre la responsabilité entre les mains de chaque personne.
Les coûts irrécupérables :

On a une aversion naturelle à perdre tout ce qui a déjà été investi dans une entreprise, y compris les habitudes, les processus et les investissements. La peur de perdre ces investissements ou le temps passé peut décourager les entreprises ou les collaborateurs à changer.

La solution : Se concentrer sur ce que l'on peut gagner grâce au changement, plutôt que ce qu'on perdrait (qui appartient en fait déjà au passé).
La défiance :

On reçoit beaucoup d'informations : comment faire le tri entre différentes opinions, qui croire ? L'incertitude met un gros frein au changement !

La solution : Amener de la pédagogie, des preuves, être transparent sur les informations dont on dispose et celles qu'on n'a pas, être le plus clair possible sur l'objectif à atteindre concrètement.
Les risques perçus :

Parfois, des changements proposés viennent avec de potentiels risques (financiers, physiques, réputationnels...) qui retardent ou empêchent l'action.

La solution : anticiper les risques potentiels et trouver des retours d'expérience pour rassurer
Le changement de comportement limité :

Même quand on veut bien faire, on a parfois des actions uniquement symboliques, qui ont peu d'impact (par exemple, tout miser sur le zéro déchet mais ne pas revoir ses déplacements). Les petites actions ne suffisent pourtant pas à résoudre les problèmes environnementaux majeurs.

Et parfois, ironiquement, on compense une bonne action pour l'environnement par un comportement moins vertueux (par exemple, justifier qu'on peut prendre l'avion parce qu'on économie déjà du CO2 en n'ayant pas de voiture) : c'est l'effet rebond.

La solution : avoir une stratégie environnementale globale dans l'entreprise, pour mettre en place de petites actions mais aussi de plus impactantes, et sensibiliser sur les ordres de grandeur pour que chaque collaborateur mesure ce qui est important de changer.