Utiliser les nudges pour changer les comportements de ses collègues

Vous connaissez les nudges ?

Ces "coups de coude", comme des incitations douces qui nous font agir d'une manière plutôt qu'une autre ?

Eh bien on peut aussi les utiliser pour être écolo au boulot.

Les nudges se basent sur des études autour de nos cerveaux et des attitudes que l'être humain a face à un contexte particulier.

On recense un certain nombre de biais mentaux qu'on peut donc utiliser pour orienter l'attitude de nos collègues.

Ce qu'on peut retenir de ces études, c'est que nos cerveaux utilisent des automatismes et des raccourcis pour se faciliter la vie au quotidien.

On utiliserait trop d'énergie à re-réfléchir chaque jour à nos moindres actions et décisions de la vie courante !

Cependant, ces automatismes s'installent et nous empêchent parfois de choisir la bonne solution, que ce soit pour nous ou pour l'environnement.

Les nudges vont venir bousculer ces automatismes et biais mentaux pour nous orienter, sans obligation, vers la meilleure décision.

Voici quelques nudges que vous pouvez utiliser pour plus d'écologie au boulot :

Le biais d'optimisme (ou penser que ça ne nous arrivera pas)

C'est très fort dans le déréglement climatique : on pense qu'on n'en subira pas les conséquences, ou qu'on aura trouvé des solutions d'ici à 2050 pour éviter le problème.

Ce qu'on peut faire : jouer les rabat-joie, expliquer, sensibiliser, former les personnes pour "détruire" leur biais d'optimisme. La Fresque du climat peut être une bonne option en entreprises.

Les automatismes (ou ne pas réfléchir avant d'agir)

Pourquoi j'utilise ma voiture pour aller au travail ? Pourquoi je me brosse les dents le soir ? Pourquoi j'attrape machinalement un morceau de pain au réfectoire alors que je ne sais pas si j'en aurai besoin ?

Ce sont des comportements automatiques, une habitude.

Ce qu'on peut faire : créer des options par défaut qui luttent contre ces automatismes ( imprimante par défaut en recto-verso et mode brouillon)

La formulation des phrases (ou comment interpréter différemment une même information)

La manière dont on formule les choses va influencer automatiquement les actions (on peut être plus sensible au verre à moitié vide / à moitié plein, on préfère ne pas perdre quelque chose plutôt que de gagner quelque chose...)

Ce qu'on peut faire : travailler avec attention nos messages et questions

La norme sociale (ou comment les autres m'influencent)

On aime se conformer au modèle dominant, à la norme sociale (ne pas être le vilain petit canard...) et on s'y conforme assez naturellement. Même quand parfois, on n'est pas spécialement d'accord avec cette norme.

Ce qu'on peut faire : travailler l'environnement de travail pour que la norme indique les actions écolo au boulot, inciter les personnes "dominantes" dans l'entreprise, leaders, à montrer le bon exemple.

Le statu quo (ou ne pas agir - par flegme)

Questionner les personnes les aident à agir : demandez à son collègue s'il pense agir, quand et comment il va le faire l'encourage à pousser la réflexion. Les probabilités que la personne agisse finalement est bien plus importante en posant ces questions.

Ce qu'on peut faire : simple, on peut questionner les personnes précisément si on souhaite qu'elle agisse. Ça peut aussi fonctionner virtuellement, ou sur un questionnaire à la fin d'un atelier par exemple.

Le retour sur action (ou comment faciliter le pouvoir de réaction)

Avoir un retour sur notre action le plus rapidement possible nous aide à réagir pour ajuster notre action. Si je vois en direct ma consommation d'énergie augmenter, je vais avoir tendance à essayer de la réduire.

Ce qu'on peut faire : montrer visuellement, clairement, l'impact d'actions écolo au boulot

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